Vir quidam scrupulosissimus medici cellam introit. Petasum e capite sublatum in mensa collocat. Benonem depositum imprimis peniculo terget atque deinde accurate ad rugas aptat et postremo juxta petasum disponit. Focale solutum leniter quatit et ter complicat atque secundum vestem attentissime disponit. Calceos detrahit quos lanato panniculo terget et nitidissimos sub mensa collocat. Pedalia subtracta glomerat et singula singulis in calceis disponit. Camisiae detractae per ordinem et deorsum versus globulos affigit et manicas retro deducit atque juxta vestem quater complicatam collocat. Bracis, quas in mensa expandit, spoliatur, ex bibliothecae loculamentis magna et medicinalia glossaria capit quae in bracis ad rugam servandam religiose deponit. Denique subligaculum adimit quod in quadram complicat et in mensa collocat.
Mucinnii quod in bracarum sinu contexit repente meminit. Medicinalia glossaria ex bracis delocat, bracas explicat, e sinu mucinnium sumit, majore opere curat ut mucinnium complicet quod in mensa deponat, bracas iterum expandit in quibus medicinalia glossaria iterum deponit atque bene disposita et ordinata indumenta inspicit. Tum medicus subiratus interrogat :
— Qua re ad me venisti ?
Vir quidam ante medicum nudus stat et inclinatur et partes quae inter femora dependent demonstrat.
— Ad hanc rem ! inquit vir.
— Qua re ? iratus medicus rogat.
— Nonne, medice, hos testiculos vides ? Alter altero inferior est !
— Re ipsa ! Quid nunc ? medicus quaerit.
— Nunc, vir respondit, ego censeo hoc inconditum esse !
Cucullus, par Caligula
Un bonhomme particulièrement méticuleux entre dans le cabinet de son médecin. Il enlève son chapeau et le dépose sur la table. Il enlève sa veste, la brosse, la plie et la place à côté du chapeau. Il défait le nœud de sa cravate, la secoue doucement, la plie en trois et la pose très soigneusement à côté de la veste. Il ôte ses chaussures, leur passe un coup de chiffon, et les pose toutes brillantes sous la table. Il enlève ses chaussettes, les met en boule et les dépose chacune dans une chaussure. Il retire sa chemise, la reboutonne en commençant par le bouton du haut jusqu'en bas, ramène les manches derrière, la plie en quatre et la dépose à côté de la veste. Il ôte son pantalon, l'étend sur la table, prend dans une bibliothèque de gros dictionnaires médicaux qu'il pose soigneusement sur le pantalon pour en conserver le pli. Pour finir, il enlève son slip qu'il plie au carré et le pose sur la table.
Subitement, il se rappelle qu'il a laissé son mouchoir dans la poche de son pantalon. Il déplace les dictionnaires médicaux, déplie le pantalon, sort le mouchoir d'une poche, le plie avec le plus grand soin, le dépose sur la table, re-étend le pantalon et repose dessus les gros dictionnaires médicaux. Il regarde avec attention ses habits bien rangés. Le docteur quelque peu en colère lui demande :
— C'est pourquoi cette visite ?
Le bonhomme, à poil devant le docteur, se penche en avant et lui désigne ses organes génitaux pendant entre ses cuisses.
— C'est pour ça ! dit-il.
— Pour quoi ça ? demande le médecin en colère.
— Docteur, ne voyez-vous donc pas mes testicules ? L'un est plus bas que l'autre !
— Et alors ? demande le docteur.
— Et alors ! Ça fait désordre !
Traduction de Caligula
↑ Retour au haut de cette page
Les traductions et discussions qui sont proposées dans les Jardins de Lucullus font l'objet d'un travail commun et de débats sur les forums Usenet ; les discussions originelles sont archivées sur Google Groups. Les pseudonymes ou noms réels cités sur cette page sont ceux de certains des participants, que je remercie ici pour leur perpétuelle sympathie qui confère sans cesse aux forums une atmosphère chaleureuse.