Le Hadîth

Document PDF à téléchargerVous trouverez sur ces pages quelques éléments de réflexions spirituelles sur la religion musulmane. Pour plus d'informations sur les raisons qui m'ont poussé à les rédiger ainsi que sur l'optique dans laquelle il faut les lire, merci de consulter l'avant-propos de ce document.
 

La lumière du hadîth est éclatante, approche-toi et apprends.
Imite sa voie pour atteindre à l'approbation suprême.
La Science n'est que le Livre de Dieu ou une Sunna
Dont l'éclat dissipe toute équivoque.
Emprunte la trace du Prophète et des Compagnons du Prophète,
Suis son chemin, tu t'approcheras de la lumière.
Suis leur voie, marche sur les traces de leur groupe.
Tu seras de leurs compagnons en la présence de Dieu.

(Qurtubî Abû Bakr)

À la différence de la parole de Dieu adressée directement au prophète Muhammad et rapportée par lui, les ahâdîth (pluriel d'un hadîth) sont les dires, les actions, les approbations explicites ou implicites des actes de ses Compagnons et les qualités morales et personnelles du Prophète considérées comme des exemples à suivre par les musulmans. L'ensemble formé par les ahâdîth et la vie de Muhammad constitue la Sunna, terme arabe signifiant « le cheminement » ou « la pratique ». Les musulmans soucieux de tirer des enseignements, notamment spirituels, de la vie du Prophète se doivent de méditer dessus. Toute personne ayant en vue la félicité éternelle doit s'appliquer à étudier la science du hadîth. En outre, la Sunna, seconde source législative de l'islâm après le Coran, permet de définir la loi islamique : la sharî`a, c'est-à-dire « la voie ».

Médine est surnommée à ce propos « le foyer de la Sunna » (dâr as-Sunna) parce qu'elle fut témoin du mode de vie du Prophète.

Hadîth et Coran

La distinction claire entre les ahâdîth et le Coran semble tardive. Initialement, le terme de coran (qur'ân) avec une minuscule est un nom générique pour désigner tout ce qui a été entendu de la bouche même du Prophète. Ibn Sa`d rapporte [Voir Al-Tabaqât al-kubrâ, édition d'Ihsân `Abbâs, Beyrouth, 1985, vol. vii, p. 89–90.] que le Compagnon Salima al-Jarmî mentionne qu'il a « collecté de Muhammad beaucoup de corans [qur'ânan kathîran] » sur les prescriptions concernant la prière canonique. Il est certes vrai que le Coran rapporte peu d'informations sur la salât.

Différencier les propos du Prophète et la parole de Dieu est aussi difficile lorsque Muhammad tient des paroles très similaires à celles écrites dans le Coran, comme dans ses « sermons de l'adieu » (khutbat al-wadâ`) sur les femmes et les mois sacrés [Voir l'article « Le discours-testament du prophète de l'islâm » par Alfred-Louis de Prémare dans l'édition Floréal Sanagustin, Paroles, signes, mythes : mélanges offerts à Jamel Eddine Bencheikh, Damas, Institut français d'études arabes de Damas, 2001, p. 301–330.], ou encore le hadîth qudsî qui est une parole de Dieu [De tels ahâdîth, au nombre d'une centaine, commencent par « Votre Seigneur vous fait savoir : … »] dont la transmission est attribuée à Muhammad et qui n'est pourtant pas dans le Coran.

Quoi qu'il en soit, le hadîth explique le Coran, interprète ses lois et établit des prescriptions non exprimées dans le texte coranique : les deux se complètent pour la compréhension de la parole divine. Le Coran est la révélation de Dieu et le hadîth en est l'application pratique.

Le Sahîh d'al-Bukhârî

Le Sahîh de l'imâm al-Bukhârî est le premier recueil d'ahâdîth compilé selon des critères d'authentification draconiens. Il est reconnu valide-sûr par les musulmans et constitue la première source de la Sunna puisqu'il a la prééminence. Il montre toute la perfection, la tolérance et la probité du Prophète, cet homme hors du commun dont l'humanité n'a jamais engendré de semblable.

Al-Bukhârî a mis au point son Sahîh (terme signifiant « valide-sûr ») pendant seize ans. Son travail méthodique et systématique consistait surtout, une fois le contenu consigné, à s'assurer de son authenticité. Il précise en introduction de son Sahîh qu'il l'a écrit d'après le témoignage de 1 080 personnes et qu'il n'accouchait dans le Sahîh aucun hadîth avant d'avoir accompli les ablutions et prié deux raka`ât. Sa maîtrise de la science du hadîth était inégalable et il en connaissait tout l'art. Il ne retint que 7 563 ahâdîth dans son Sahîh, soit environ quatre mille en éliminant les redits. Il ne s'est cependant pas contenté de vérifier ce qu'il consignait mais il a aussi composé une étude très riche sur la vie des transmetteurs de ahâdîth : At-Târîkh al-Kabîr, c'est-à-dire « La Grande Histoire ». En effet, la droiture n'a rien à voir avec l'apparence de dévotion affichée publiquement ; c'est la vie complète d'un râwî qu'il convient de prendre en considération.

Des critères draconiens de sélection

Les ahâdîth peuvent être rejetés à cause d'un détail, comme le montre l'anecdote suivante : al-Bukhârî arriva chez quelqu'un susceptible de connaître des ahâdîth. Il séjourna plusieurs jours chez lui pour les recueillir. Avant de partir, il vit l'homme essayer de ramener à lui une jument qui avait rompu son attache et pris la fuite. Dans l'impossibilité de réussir à la faire revenir, il releva le giron de son habit, feignant de lui présenter de l'orge ! La bête vint à lui et il s'en saisit. « Qu'avez-vous mis dans votre giron ? lui demanda al-Bukhârî. — Rien, dit l'homme, c'était une feinte pour l'attraper ! » Alors al-Bukhârî déchira ses feuilles et dit : « Celui qui a menti à une bête est capable de mentir sur le Prophète. »

Ces critères de sélection se nomment shurût (singulier de shart) et sont personnels à chaque collecteur de ahâdîth.

La vie d'al-Bukhârî

Son enfance

Né à Bukhârâ, dans l'Ouzbékistan, après la prière du vendredi, le douzième jour du mois de shawwâl 194 de l'hégire (19 juillet 810), al-Bukhârî a patiemment étudié et choisi parmi plus de six cents mille ahâdîth les 7 563 qu'il présente dans son Sahîh, recueillis auprès de 1 080 maîtres. Le père d'al-Bukhârî était reconnu pour son savoir : il était savant de la quatrième génération des râwî, les transmetteurs de ahâdîth. Toutefois, il mourut alors que son fils était encore enfant, le laissant dans le giron de sa mère, une femme de grande vertu aux invocations de qui Dieu répondait. Il advint en effet que son fils perdît la vue en bas âge ; elle vit en songe le prophète Abraham lui dire que Dieu lui a rendu la vue grâce à ses invocations. Le matin, l'enfant recouvra la vue.

Avide de science et doué d'une prodigieuse mémoire, al-Bukhârî retenait tout. Sa faculté ne fit que s'accroître au fil des années. À onze ans, il mémorisa la compilation des ahâdîth d'Ibn al-Mubârak et corrigeait déjà les personnes qui se trompaient lorsqu'elles citaient les chaînes de transmission. À l'âge de seize ans, il connaissait déjà par cœur soixante-dix mille ahâdîth ; il fit le pèlerinage à La Mecque et y resta deux années pour étudier le hadîth. Ses sources de connaissances étaient diverses et variées, issues de moult contrées dans lesquelles il voyagea pour discuter avec les plus grands érudits.

Il disait que « le hadîthologue n'atteint la perfection que lorsqu'il apprend de la génération qui l'a devancé, de sa génération et de celle qui le suit », ce qui fut le cas puisqu'il apprit de ses élèves de la cinquième génération après le Prophète. Il faisait beaucoup l'aumône, aidait les étudiants, mangeait très peu et excellait dans l'art du maniement des armes. Tous ceux qui le connurent en firent son éloge, disant qu'il n'existait personne au monde plus encyclopédique que lui.

La mise à l'épreuve d'al-Bukhârî

Des docteurs en ahâdîth voulurent un jour tester son degré de savoir, ainsi que nous le relate Ibn `Udayy :

« Un nombre de savants apprirent qu'al-Bukhârî serait prochainement de passage à Bagdad. Ils choisirent cent ahâdîth dont ils brouillèrent les chaînes de transmission et les textes, donnant ainsi à chaque hadîth une chaîne de transmission autre que la sienne. Chaque savant prit dix de ces ahâdîth et s'apprêta à mettre al-Bukhârî à l'épreuve durant leur rencontre. Les gens s'assemblèrent et l'un des savants confronta al-Bukhârî avec le premier lot de ses dix ahâdîth. Il répliqua : « Je ne le connais pas. » Le savant lui cita un autre hadîth. Il répondit : « Je ne le connais pas. » Et ainsi de suite jusqu'au dixième hadîth. Les gens initiés à la science du hadîth parmi l'audience se regardèrent et dirent : « L'homme s'y connaît », les autres pensèrent que c'était un ignorant. Puis un autre exposa à son tour ses dix ahâdîth, puis un autre, jusqu'au centième hadîth et al-Bukhârî répondait invariablement : « Je ne le connais pas. » Quand il vit qu'ils avaient terminé, il se retourna vers le premier savant et dit : « La chaîne authentique de ton premier hadîth est ceci, celle de ton deuxième hadîth est ainsi… » Puis il fit de même avec le deuxième savant, puis le troisième, et il poursuivit avec chacun d'eux jusqu'au dixième. À ce moment, tout le monde eut la certitude qu'il était un Hâfidh (savant et maître dans ce domaine). »

Le retour au pays

Lorsqu'al-Bukhârî revint dans sa ville natale, le gouverneur lui demanda de venir faire des séances de ahâdîth à la cour, ce qu'il refusa [Voir Fath al-Bârî, i, 265.] :

« Je ne veux pas rabaisser la science en la traînant aux portes des sultans ; si le gouverneur y tient, qu'il vienne à ma mosquée ou chez moi, mais si cela lui déplaît, qu'il m'interdise de professer ; j'aurai ainsi une excuse devant Dieu le jour du jugement dernier ! »

Il fut alors expulsé de sa ville natale. Il implora Dieu contre le gouverneur et en moins d'un mois ce dernier fut démis de ses fonctions et mis en prison où il mourut. Quand al-Bukhârî fut expulsé, il fut invité par les habitants de Samarkand mais il apprit qu'un désaccord y était survenu entre ceux qui souhaitaient sa venue et les autres. Il campa en cours de chemin, attendant la fin du conflit mais il tomba malade et mourut. Il est dit qu'une fois, après la prière d'al-`ishâ', il implora Dieu en ces termes :

« Seigneur ! La terre, toute spacieuse qu'elle soit, s'est rétrécie autour de moi ! Reprends-moi vers Toi Seigneur ! »

Il mourut le mois même, la veille de l'Aïd al-Fitr, c'est-à-dire pendant la dernière nuit de Ramadân de l'an 256 de l'hégire (870 après J.-C.), à l'âge de soixante-deux ans lunaires et treize jours. Que Dieu le reçoive dans Sa miséricorde.

La transmission d'un hadîth

Un muhaddîth est un transmetteur de ahâdîth, c'est-à-dire l'un des chaînons de l'isnâd (« la référence », « la preuve »). Ce sont cette chaîne des témoins et la fiabilité que l'on attribue à ceux-ci qui permettent d'évaluer le degré de recevabilité d'un hadîth.

Le travail de collection des ahâdîth et de recherche de leur authenticité nécessite une très grande rigueur. Il faut notamment s'assurer de leur source et des opinions et biographies des personnes présentes dans la chaîne de transmission. Pour être complet, un hadîth nécessite en effet de posséder une chaîne de transmetteurs et un énoncé. La Sunna prophétique nous vient des Compagnons de Muhammad qui l'ont intégrée puis communiquée aux musulmans, telle qu'ils l'ont entendue, dépourvue de toute falsification et d'innovation.

L'acquisition d'un hadîth

Le hadîth s'acquiert de plusieurs façons : par le cours du professeur, le muhaddîth, qui soit expose le hadîth et le dicte à ses élèves – c'est l'usage le plus courant –, soit remet un recueil [Ce recueil est une munâwala orale, encore appelée muchâfaha. La munâwala écrite, ou mukâtaba, concerne seulement les écrits de ahâdîth échangés entre les docteurs dans différents pays.] de ahâdîth à son élève et l'autorise à le diffuser comme émanant de lui [Cette autorisation de diffusion à son nom s'appelle ijaza.] ; par la soumission au professeur soit d'un hadîth qui lui est lu et soumis à son approbation, soit d'un recueil qu'il doit ratifier. Dans tous ces cas, l'élève est habilité à dire qu'il rapporte ces ahâdîth selon le professeur un tel.

Le recueil du Hadîth

Les Compagnons du Prophète ne cessaient de se relayer les ahâdîth entre eux et ne doutaient pas de leur réciproque sincérité. Le hadîth n'était en effet pas écrit puisque Muhammad en avait prohibé la transcription de peur qu'il ne fût confondu avec le Coran, si bien qu'ils le répétaient sans cesse pour l'apprendre. En outre, le Prophète craignait sûrement d'être sanctifié comme le fut le Christ par les chrétiens et que le hadîth prît une plus grande importance que la parole divine qui se retrouverait alors délaissée ; c'est pourquoi Muhammad répétait souvent que lui-même n'était qu'un simple être humain.

Il est conseillé à quiconque se proposant de parler du hadîth de se mettre en état de pureté, de revêtir ses meilleurs habits et de se parfumer par déférence pour le Prophète. Lorsque Sa`îd Ibn al-Musayyab, étendu malade, voulut citer un hadîth, il demanda à ce qu'on l'assît au préalable.

Voici un exemple [Voir `Ulûm al-hadîth, « Science et Terminologie du hadîth », par Subhi Sâlih.] prouvant la grande importance que revêt le hadîth et le fait qu'il faille être vigilent et attentif lorsque nous en parlons :

« La mosquée du Prophète devint trop petite pour contenir tous les fidèles. Au sud se trouvait une maison appartenant à al-`Abbâs, l'oncle du Prophète. `Omar la lui demanda pour agrandir la mosquée. « Je te fais trois propositions, lui dit `Omar, choisis celle qui te convient : – la vendre au prix que tu fixes et que je prélèverai sur le trésor public, – te construire en échange une maison, là où tu voudras à Médine, et qui sera également payée par le trésor public, ou – en faire don à la mosquée ! — Je n'accepte aucune de ces propositions, dit al-`Abbâs. — Alors je recours à l'arbitrage d'une personne de ton choix, dit `Omar. — Allons trouver Ubayy Ibn Ka`b, dit al-`Abbâs. » Arrivés devant lui, ils lui soumirent l'affaire. « Je vous cite, si vous voulez, dit Ubayy, un hadîth du Prophète (prière et salut de Dieu sur lui) ! — Bien volontiers ! dirent-ils. — J'ai entendu le Prophète dire que Dieu révéla à David lui disant : « Construis-Moi un temple où Je serai adoré. » David traça le plan du Temple ; mais une maison appartenant à Un quelqu'un de Banî Isrâ'îl se trouva au coin. David lui demanda de la lui vendre, mais le propriétaire refusa. David pensa alors la lui enlever. Dieu lui révéla : « David, Je t'ai demandé de Me construire un temple pour Mon adoration, et voilà que tu tentes d'y introduire un bien usurpé, alors que l'usurpation n'est pas de Ma nature ! Ta punition sera de ne pas le construire ! — Seigneur, implora David ! daigne que l'un de mes enfants le construise ! — Entendu, lui dit Dieu, l'un de tes enfants l'édifiera ! » `Omar se saisissant des vêtements d'Ubayy Ibn Ka`b lui dit : « Je suis venu pour une question et voilà que tu soulèves une autre plus épineuse, il faut fournir la preuve de ce que tu avances ! » Il l'entraîna à la mosquée et le présenta devant un cercle de Compagnons du Prophète, comprenant entre autres Abû Dharr (que Dieu soit satisfait de lui). « Je cherche quelqu'un qui a entendu le Prophète parler de la construction du temple de Jérusalem, lorsque Dieu a ordonné de l'édifier ! — Moi, dit Abû Dharr, je l'ai entendu parler de ce fait ! — Moi aussi ! dit un deuxième. — Et moi ! dit un troisième Compagnon. » Alors s'adressant à Ubbay, `Omar Ibn al-Khattâb dit : « Par Dieu ! Je ne doutais pas de ta bonne foi, mais je ne veux pas que l'on aborde à la légère les propos du Prophète ! » S'adressant à al-`Abbâs, il dit : « Va ! Je ne te demande plus rien ! — Du moment que tu dis cela, dit al-`Abbâs, je fais don de ma maison aux musulmans pour agrandir la mosquée. »

Le râwî doit être pubère [La puberté définit la majorité religieuse à partir de laquelle les musulmans sont responsables de leurs actes.], jouir d'une mémoire fidèle et d'une intégrité parfaite. Il doit accomplir régulièrement ses devoirs religieux et s'abstenir de commettre ce que Dieu a prohibé. Il ne ment ni ne diffame et tient toujours ses promesses. Ils sont donc dignes de confiance (thiqa).

`Alî Ibn Abî Tâlib dit : « Entretenez les gens selon le degré de leur entendement ; acceptez-vous que l'on traite Dieu et Son messager de menteurs ? »

(hadîth 127 d'al-Bukhârî)

Il faut donc transmettre exclusivement le savoir aux uns plutôt qu'à d'autres, de crainte qu'ils ne l'entendent mal. Mais lorsque nous parlons, il ne faut pas occulter le message de lumière et de vérité de Dieu.

La classification des ahâdîth

Quatre catégories existent :

Des recueils célèbres de ahâdîth

Les trois plus grands recueils sont le Sahîh d'al-Bukhârî, le Sahîh de Muslim ainsi que le Muwattâ' de l'imâm Mâlik, bien que ce dernier soit davantage considéré comme un livre de jurisprudence. Ensuite, les recueils d'at-Tirmidhî, d'Abû Dâwud, d'Ahmad Ibn Hanbal et d'an-Nasâ'î sont de grande qualité.

La prééminence va au tout premier classificateur (musannaf) qui n'a recueillit que le valide-sûr, à savoir al-Bukhârî. Son élève Muslim produisit aussi un recueil d'excellente qualité mais comme le dit ad-Dâraqutnî, « sans al-Bukhârî, il n'y aurait pas eu de Muslim ».

Quelques mots sur le Prophète

Nombreux sont les musulmans qui affirment que Muhammad était illettré, d'où le fait que la révélation du Coran fût un miracle supplémentaire – ce qui ne dénigre de toute façon en rien les autres véritables et indénombrables miracles du saint Coran. Cependant, je n'ai pas (encore) trouvé de versets coraniques ou de ahâdîth qui soutiennent clairement cette affirmation. Dans le doute, il vaut mieux ne pas croire en son illettrisme qui semble plutôt provenir d'une tendance apologétique. Peut-être qu'il était illettré, peut-être qu'il était lettré non érudit, peut-être qu'il n'était pas dans son habitude d'écrire – quoi qu'il en soit, cela n'enlève rien à l'origine divine du Coran.

Que les fidèles musulmans ne s'offusquent pas en lisant le paragraphe ci-dessus ! Leur raison est normalement capable, avec la guidance de Dieu, d'envisager leur histoire et celle du Coran en toute quiétude. Cela ne change en rien les qualités de cette sainte Écriture. Et Dieu est plus connaissant que quiconque sur l'illettrisme ou non de son Envoyé.

 

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